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Coquette, étrange mais dotée d’une élégance à son image. La garde-robe de Jessie ne connaît sans le moindre doute pas le sens du mot discrétion. Le rouge écarlate et le noir sont ses nuances de prédilections tandis que la matière oscille régulièrement entre cuir, dentelle ou daim. Revêtir sa penderie n’est pas donné à tout le monde. Il faut savoir l’endosser, ignorer les œillades et surtout faire preuve d’un raffinement constant. Chose qu’une jeune femme aussi pointilleuse que cette dernière sait faire. Et s’il lui arrive d’y déroger dans l’intimité, le soin est quand même de mise, comme il l’a toujours été dans sa vie. Nul doute que Jessie s’aime. Elle aime son corps, sa chevelure obsidienne, les ailes tatouées dans son dos, ses courbes délicates et sait pallier ses infimes complexes. Rien ne lui échappe, elle médite sur tout quitte à parfois pinailler sur les détails négligeables.
Bien que née à Toppenish, Jessie Hellen Hunter a passé la plus grande partie de son enfance à Seattle. Elle grandit dans un climat néfaste, fille d’un joueur compulsif débauché et d’une fervente religieuse aux croyances démesurées proche du jansénisme, qui fuit la réalité à l’aide de ses prières. Lorsqu’ils se séparent, elle décide néanmoins de rester avec elle et son petit frère tandis que son frère aîné suit son père et ne le voit plus que très rarement. Ainsi, elle voue très tôt un mépris considérable aux jeux d’argent et aux excès religieux qu’elle perçoit comme le fondement de ses malheurs. Malgré cela, elle continue le catéchisme, ses cours d’orgue et de piano qu’elle suit depuis toute jeune et joue plus tard à quelques rares occasions dans l’église de son secteur, accompagnant la chorale.
Pour fuir à son tour un quotidien sinistre, Jessie se réfugie dans les études. Élève appliquée, elle passe le plus clair de son enseignement secondaire derrière ses cours si elle ne se rend pas à l’école de musique. Marginale et presqu’asociale, elle s’ouvre un peu plus au lycée et entame une transformation vestimentaire qui ne plaira jamais à sa mère. Elle rencontre Carrie en cours optionnel de français. Elle expérimente aussi de nombreux échecs amoureux principalement causés par ses refus réguliers d’œuvre de chair découlant de son éducation et de son désamour pour une luxure aussi précipitée. Toutefois, Jessie débutera des cours de self-defense après s’être confrontée à un copain de passage que trop insistant. Une fois avoir obtenu son examen de fin d’année, elle opte pour des études en psychologie dans une ville voisine tout en occupant le poste serveuse dans un hôtel cossu pour son salaire alléchant.
Grâce à une partie de ses économies, Jessie part en France en compagnie de Sawyer Jake et Carrie. C’est à la suite de ce voyage qu’elle se rend à Phantasmagoria après que Jake ait souhaité s’y rendre, ne voulant pas laisser Carrie y aller sans elle. Lorsque Carrie et Jake se rendent à Main Street, Jessie décide d'y aller à son tour aux côtés de Sawyer, munis de leurs affaires. Ils parviennent à Main Street sans les trouver. Tombés sur un passant qui leur conseille de se rendre au No Man’s Land, ils s’en vont donc pour y passer la nuit en supposant que les deux autres en avaient fait de même puisque c’était le seul hôtel, mais Sawyer quittera l’immeuble 7 pour aller voir si l’épicerie du coin était ouverte sans ne jamais revenir.
INFOS BACKGROUND SI JOUE
Carrie Heddle Elles se connaissent depuis l’enseignement secondaire de premier cycle. Carrie est son amie. Sa plus proche amie et si depuis son départ pour Stanford elles se voient moins souvent, elle occupe dans son coeur une place toute particulière, rangée du côté de la famille. Elle est la petite sœur qu’elle n’a jamais eu. De ce fait, Jessie se montre soucieuse à l’égard de sa cadette, si bien qu’il lui arrive de se montrer rude pour ce qu’elle pense être son bien. Si Carrie est le jour, Jessie est la nuit.
Jake Wallace Elle ne l’a connu que lorsqu’il est devenu le petit ami de Carrie, et si cela remonte à quelques mois, ils ne sont pas amis. Simplement connaissances. Elle n’apprécie pas son immaturité et les remarques déplacées comme il a déjà pu en faire à son encontre. Elle n’est pas aussi aisée que lui, elle le sait, mais il semble qu’il aime le lui rappeler. Un petit arrogant qui un jour en payera sûrement les conséquences.
Kriss ressemble énormément à sa soeur : il a les cheveux cheveux longs (un peu en dessous des épaules), lisses et bruns, des yeux gris, un visage carré & traits sévères. Il a un tatouage tribal sur l'épaule. Scott est au premier abord calme, et même antipathique. Il observe beaucoup, mais ne dit pas grand chose. Il a tendance à être grincheux et se fermer comme une huître quand on essaie de se lier avec lui. Il aboie pour repousser quiconque ose s'intéresser à lui d'un peu trop près mais mord rarement.
Derrière cette apparence pas très engageante, il est quelqu'un de curieux, avide de connaissances sur les domaines qui le passionnent : l'art, les énigmes et la mythologie. Autant dire que Phantasmagoria sera pour lui un formidable terrain de jeu, les légendes et colles y étant omniprésentes. Peu de chance que la dangerosité du lieu lui plaise cependant, froussard chronique à tendance paranoïaque (trait distinctif de la famille semble-t-il), il y a de fortes chances pour qu'il essaie de rationaliser les choses et s'acharne à percer les mystères de la ville pour préserver sa santé mentale.
Paradoxalement, Scott est un vrai paresseux dès qu'on sort de ses centres d'intérêt. De fait, il supporte mal la vie en solitaire et a tendance à se reposer en permanence sur un partenaire et cette personne est bien la seule à pouvoir l'approcher sans subir ses humeurs. De plus, il compte sur cette personne pour calmer les crises d'angoisse qui le saisissent quand il se sent menacé. Quand il était petite, cette personne, c'était sa grande sœur, Sue, puis sa mère et plusieurs personnes se sont ainsi succédées à ce poste mais aucune n'a tenu très longtemps, parce qu'aucune n'était de sa famille.
Scott est le jeune enfant de la famille Maryia. Cette famille a toujours bien assimilé les lois de la ville et a su prospérer, jusqu'à pouvoir se dire "bourgeoise". Mais voilà, le père est tombé dans la drogue et a disparu quand Scott avait 11 ans. Le garçon n'a jamais été très proche de son père, ni même de sa famille en règle général. Très vite, il a compris que sa mère était cinglée. Il y avait quelque chose dans son regard qui le terrifiait. Ses agissements étaient imprévisibles, il ne pouvait rien contrôler chez elle, ne comprenait rien non plus et se sentait infiniment impuissant face à sa folie furieuse. C'est la cause de ses crises d'angoisse. Il a peur de finir comme elle. Il sait que dans son sang coule la même faiblesse et y penser l'angoisse terriblement.
Heureusement pour lui, sa grande sœur, Sue, de quatre ans son aînée, une vraie tête brûlée, avait le don de le calmer en quelques secondes. Le rituel était toujours le même : elle l'obligeait à la fixer dans les yeux, il posait ses mains sur ses poignets pour chercher son pouls et se calait sur sa respiration. En quelques minutes, il était parfaitement calmé. Et pourtant, les deux frangins, à part la ressemblance physique, n'avaient rien en commun et n'étaient pas du tout complice. Sue était toujours dans les parages quand il faisait une crise mais à part ça, elle préférait attirer l'attention de leur mère plutôt que de s'occuper de lui.
Scott lui en a voulu très longtemps pour ça. Il pensait que sa sœur ne le voyait que comme un poids à traîner, qu'elle ne l'aimait pas et que c'était juste pour avoir la paix qu'elle faisait passer ses crises et que c'était pour l'empêcher d'en avoir une en public qu'elle dérouillait allègrement les gros bras de l'école quand ils décidaient de s'en prendre à lui.
Mais quand sa sœur a quitté la maison, envoyée en pension loin du village pour corriger son mauvais comportement, Scott s'est rendu compte que la vie était beaucoup plus difficile sans elle. Leur mère n'avait plus d'yeux que pour lui, il se retrouvait seul face à sa folie, sans écran pour détourner l'attention. Il était également seul et fragile à l'école. Personne pour s'occuper de lui, ni le défendre.
Au final, il lui manquait quelque chose, depuis que sa sœur était partie. Et ce vide était encore plus désagréable et angoissant que le manque d'intérêt que Sue lui avait porté quand elle était encore là.
Comme elle, à ses douze ans, sa mère l'envoya loin de Phantasmagoria pour faire ses études. Un collège d'art, on ne faisait pas ça au village. Il fut donc envoyé à Lyon, en internat et sous une fausse identité. Sa mère avait franchi un nouveau cap dans la folie et s'était dit que garder son nom serait trop dangereux pour lui. Que les Perfide pourraient le retrouver.
Hors de la ville, sa vie a été beaucoup plus facile. Les crises d'angoisse ont reflué en même temps qu'il suivait une psychothérapie. Il s'est rapidement trouvé un ami à qui s'accrocher et se révéla être un excellent élève dans les matières littéraires. Comme sa sœur, il recevait de l'argent régulièrement sur un compte de la part de sa mère.
Les choses commencèrent à se gâter quand il termina le lycée et qu'il entra à l'université. Là, il ne trouva plus de personne à parasiter comme avant. Alors à la place, il se trouva des petites copines -sa belle gueule et son air détaché les attirant très facilement - qu'il ne garda jamais bien longtemps. le temps que les nanas comprennent qu'il n'avait rien de leur héros sombre et mystérieux mais qu'il se rapprochait plus du parasite.
Et puis une nuit, il était sorti avec sa petite amie du moment mais a refusé de la raccompagner chez elle malgré l'heure tardive et sa tenue proche de l'indécence. Elle habitait trop loin, il était fatigué et il en voulait pas la ramener chez lui. La demoiselle s'est donc énervée, l'a giflé et est partie en furie pour se faire arrêter au premier bar croisé. Scott la regarda se faire entraîner à l'intérieur contre son gré mais ne bougea pas. Il savait parfaitement ce qui allait se passer pour la jeune femme mais il était incapable de se résoudre à lui venir en aide.
Trop nombreux. Trop dangereux. Ça lui rappelait trop sa ville, les gamins qui le tabassaient à l'école depuis qu'il n'avait plus sa sœur pour le protéger. Si elle avait été là, elle aurait collé une raclée aux poivrots à coup sûr et tout se serait bien terminé. Mais elle n'était pas là, ça faisait dix ans qu'elle n'était plus là.
Avait-elle seulement existé ?
Scott rentra chez lui et n'entendit plus jamais parler de sa copine. L'année se termina, il obtint sa licence et se trouva une école sur Paris pour passer le concours de conservateur de musée. La formation durait 18 mois. Il fit la première année puis dut se trouver un stage mais toutes les portes se fermèrent devant lui. Toutes sauf une qui lui déclencha une crise d'angoisse si forte qu'il termina à l'hôpital pour la journée. Phantasmagoria. Et son musée.
Il aurait pu refuser, faire autre chose mais il valida ce choix. Pourquoi ? Lui-même n'en savait rien. Mais la ville l'appelait de nouveau. Il se demanda si sa sœur y était retournée. Si sa mère y vivait encore... Que ferait-il s'il les revoyait... histoire_rapide
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Roslynd Maryia Il n'aura de cesse de l'éviter, rien que de penser à elle le fait paniquer. Il la voit comme ce qu'elle est : une détraquée. Et il a peur de finir comme elle, un jour.
Sue Maryia Ils sont complémentaires. L'un comme l'autre ont besoin de quelqu'un pour conserver leur équilibre mental. Scott a besoin qu'on s'occupe de lui et Sue a besoin de s'occuper de quelqu'un. Ils ont tous les deux le même objectif même si les raisons diffèrent : percer à jour les mystères de la ville. En théorie donc, ils peuvent former un sacré duo.
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Les prédéfinis disponibles
Mar 27 Déc - 12:28
Maverick Fawkes
Informations sur Maverick Fawkes
Homme • 1m83 • 80 Kg • Concierge (officieux)
Bélonéphobie (peur des aiguilles, piqûres) • Acédie
11 juillet XX80 (1978), Phantasmagoria
Immeuble 7 - Sous-sol
Des âmes torturées, on en croise sûrement treize à la douzaine à Phantasmagoria mais celles qui n'ont aucun instinct meurtrier que ce soit envers les autres ou envers elles-mêmes sont déjà plus rares. Maverick appartient à cette catégorie. Comme beaucoup de résidents, il a dû enduré plusieurs traumatismes mais a reçu le soutien adéquat au moment opportun pour ne pas les laisser prendre le pas sur le reste. Ceci couplé à sa volonté bien plus vivace qu'elle n'y paraît. Avant de devenir un grand échalas mélancolique, Maverick faisait figure d'homme fort, davantage par son intelligence, sa culture et son ouverture d'esprit toutes droit héritées de son père, médecin de renom. Lui-même ayant suivi des études dans ce domaine et plus particulièrement en chirurgie, il s'est toujours beaucoup préoccupé des gens qu'il aimait à commencer par ceux qui composaient sa famille. Mais tour à tour abandonné, trahi voire sali par chacun d'entre eux, la flamme qui le poussait à se battre contre vents et marées semble aujourd'hui éteinte et l'a rendu apathique et craintif. Conscient de son état, Maverick ne souhaite pas pour autant s'enliser davantage dans ce carcan et juge qu'après avoir toucher le fond, il ne peut qu'essayer de remonter à la surface. Car son apparente dépression ne lui a pas pour autant enlevé sa lucidité, jugeant ne plus avoir rien à perdre après ce qu'il a enduré, il se sent à présent prêt à en découdre avec Phantasmagoria et ses intrigues sordides. Mais il n'a pas l'âme d'un aventurier...D'une nature calme, consciencieuse et très porté sur la lecture et la musique classique, Maverick est tout sauf amateur de sensations fortes. Ce pourquoi il a limité ses excursions en ville au strict minimum depuis qu'elle est tombée en décrépitude. Il s'avoue clairement qu'il s'agit d'un manque de courage et d'audace couplé à beaucoup de prudence...et aussi à un manque de confiance en lui. Ne pouvant se défaire d'une culpabilité empoisonnante quant à certains événements qu'il a vécu et qu'il aurait pu empêché à son sens ; Maverick n'est plus certain du bien-fondé de ses jugements. Bien qu'il ait déjà entamé un travail sur lui-même, toutes les incertitudes qui gravitent autour de lui sont tenaces et il n'arrive pas à les faire taire durablement, sûrement parce qu'il les garde pour lui et n'envisage pas les confier à qui que ce soit. Le fait qu'il se sente perdu se lit instantanément dans le vert aquatique de ses yeux quand on croise son regard sous les longues mèches brunes qui encadrent son visage et qu'il se soucie rarement de coiffer. Ne se rasant plus d'aussi près qu'avant et moins souvent, il arbore aussi une barbe naissante accentuant les courbes carrées quoi qu’allongées de son visage. De loin, on pourrait le prendre pour un rôdeur inquiétant et antipathique du fait de sa taille et des longs manteaux foncés qu'il porte presque toujours assortis de mitaines en cuir noir usées. Une première impression qui s'envole presque instantanément quand on est confronté à la clarté de son regard contrastant avec tout le reste, à la douceur de ses traits et à sa voix profonde aux accents délicats. Il est à préciser que chez lui, Maverick arbore rarement une tenue complète avec chemise lacée et pantalon cintré, privilégiant les peignoirs et autres robes de chambre dans lesquels il se sent beaucoup plus à l'aise. Ses vêtements sont à peu près tous usés ou donnent l'impression d'avoir du vécu et pour cause, il ne se soucie maintenant que trop peu de son apparence se préoccupant davantage d'être caché que d'être remarqué. Ce qui ne va pas pour autant de paire avec une hygiène douteuse...Ayant conservé tous ses réflexes de médecin et souhaitant gardé un espace de vie exploitable le plus longtemps possible, Maverick ne rechigne pas faire régulièrement le ménage dans son antre et tient à rester propre sur lui. Pour rester sur le sujet, sa profession lui manque et il aimerait parvenir à dépasser ses différentes appréhensions pour offrir à nouveau son aide mais ça ne semble pas pour tout de suite ; Maverick ayant beaucoup de chemin à faire pour se reconstruire, et sous réserve qu'il ne dégringole pas avant...Dernière précision, s'il est bien une chose qui le terrifie plus que tout, c'est l'idée d'avoir une aiguille plantée dans la peau et à l'heure actuelle, il se demande encore s'il serait capable de faire des injections ou de manipuler ne serait-ce qu'une seringue sans aiguillon. Un comble pour un médecin me direz-vous...? Peut-être mais attendez d'avoir le fin mot de l'histoire..
Souviens-toi encore quelques fois de moi et ne leur pardonne pas.
"Je ne me souviens pas l'avoir déjà éprouvé de cette façon, à un point tel que je ne suis plus sûr de rien me concernant. Le doute a tout gangrené. Une seule certitude demeure, mon existence n'aurait jamais été la même sans Elles. La première s'est muée en Parque et a tissé une partie de mon destin, la seconde, telle une Furie sans pitié est parvenue à m'anéantir; quant à la dernière, Grâce au milieu des ombres, je n'aurai de cesse de regretter son sourire et de pleurer sa perte, que j'ai moi-même causé."
I - Eurydice Fawkes La Parque, La Mère
Si Maverick a quelques raisons d'en vouloir à sa mère, ce n'est pas parce qu'elle l'a négligé ou maltraité ; bien au contraire d'ailleurs. A mieux y réfléchir, il garde même très peu de mauvais souvenirs de sa petite enfance, si ce n'est aucun. Fût un temps où ses parents s'étaient vraiment aimés et il avait pu en être témoin les quelques années qui ont suivi sa naissance. Puis il se passa quelque chose...Sûrement des non-dits et des soupçons que sa mère gardait pour elle depuis quelques temps et qui ont trouvé refuge dans cette secte malodorante d’ecclésiastes, qui n'en était qu'à ses balbutiements à l'époque. Maverick reste persuadé que le venin qui a détruit sa famille provenait intégrante de là et c'est la raison principale qui encore aujourd'hui le pousse à se méfier de sa mère. En effet, peu de temps après qu'Eurydice ait commencé ses visites hebdomadaires à l'église (renommée Sainte Maria) ; les reproches et autres blâmes devinrent systématiques à l'égard de son mari. Thaddeus Fawkes, seul médecin obstétricien de la ville était pourtant connu pour ses nombreuses qualités, qu'il s'agisse de son honnêteté, de sa douceur ou encore de sa générosité...Et surtout, de son souci réel du bien-être de ses patientes, ce qui le plaçait aussi comme visionnaire. A de nombreuses reprises, il vint en aide à des jeunes femmes désemparées souvent des adolescentes ou des prostituées pour interrompre leurs grossesses non désirées ; quand cela était encore possible, ou en plaçant leurs nouveaux-nés entre de bonnes mains à l'orphelinat. Autant dire qu'aucun praticien ne se serait donné cette peine à part lui et c'est précisément ce qui chagrinait Eurydice, mélange de piété mal placée et de jalousie. Doucement mais sûrement, elle commença à salir la réputation de son époux et se débrouilla même pour cacher sa deuxième grossesse, n'éprouvant que du mépris pour l'enfant qu'elle portait. Ses principes religieux lui interdisaient de s'en débarrasser avant termes mais elle n'était pas obligée de l'aimer pour autant, persuadée qu'il s'agissait d'une mauvaise graine corrompue par les infidélités (imaginaires) de son mari. Bien qu'il ait été attristé et perplexe face aux différends de ses parents, Maverick a tout fait à cette période pour épauler sa mère du mieux qu'il pouvait, sans pour autant adhérer à ses idées saugrenues vis-à-vis de son père et à ses croyances. Pour cela, il tenait de Thaddeus, scientifique averti, qui lui avait très tôt parlé de la notion de libre arbitre. En plus de tenir la maison comme une vraie fée du logis à six ans seulement, il tâcha de divertir sa mère pendant qu'elle gardait le lit, que ce soit en lui jouant du violon ou en lui lisant de la poésie. Autant dire qu'il faisait ressortir le meilleur d'Eurydice, qui avait toujours éprouvé un amour sans failles pour son fils. Hélas, ce ne serait pas suffisant pour préserver la famille Fawkes de la suite des événements...
II - Lenora Fawkes La Furie, La Soeur
N'étant pas dupe longtemps en dépit des stratagèmes de sa femme, le docteur Fawkes su qu'elle était enceinte et quand il eut le malheur d'aborder le sujet avec elle, il constata avec horreur et chagrin dans quelle mesure elle avait été endoctriné par les ecclésiastes au point de le haïr, lui, et de considérer cet enfant comme le mal incarné. S'assurant que son épouse ne mettait plus un pied en dehors de la maison, il en vint même à l'enfermer à double tour durant les dernières semaines de grossesse pour s'assurer qu'elle accouche à domicile et non dans sa communauté d'immondes fanatiques. Bon gré, mal gré, Thaddeus supervisa l'accouchement alors assisté de Maverick et il le chargea de prendre soin de sa petite soeur pendant que lui se préoccuperait de sa femme et de son bon rétablissement. C'est d'ailleurs Maverick qui lui donna son prénom, Lenora ; inspiré de son personnage préféré d'un conte fantastique. Par la suite, le docteur Fawkes loua les services d'une nourrice pour prendre soin de la petite quand lui n'était pas présent à la maison, conscient qu'Eurydice la laisserait volontiers mourir de faim s'il ne prenait pas les devants. Mais très vite, il s'avéra que le seul moyen de calmer les crises de pleurs de Lenora était que Maverick prenne le relais et la berce. Le bébé n'acceptait d'avaler quelque chose que s'il était dans les parages et de la même façon, elle ne s'endormait que s'il était là, à tel point que Maverick dû accueillir le berceau dans sa propre chambre. La plupart des garçons de son âge auraient sans doute été lassés, maladroits et énervés de devoir "jouer à la poupée" de cette façon mais il s'en accommoda très bien, ne démordant pas d'affection pour sa soeur qu'il surnommait sa "princesse de cuivre" à cause de ses cheveux roux éclatant. Et heureusement pour elle car sa mère, fidèle à elle-même ne lui accordait aucune attention et la repoussait à chaque fois que Lenora tentait un rapprochement innocent. Petit à petit, même la présence de son frère ne suffit plus à combler le vide que la petite fille pouvait ressentir et elle s'inventa même une maman invisible, devenant sujette à des crises de colère intempestives le jour et à d'autres de somnambulisme durant la nuit où elle se mettait souvent en danger. Les racontars qui se propageaient dans tout Phantasmagoria à l'époque en plus des événements sordides qui s'y déroulaient n'aidèrent en rien Lenora à garder son calme. Bientôt, elle se mit à craindre tout et n'importe quoi, d'un simple écureuil à la sonnerie d'une horloge, clamant haut et fort qu'il y avait des monstres partout. Elle semblait réellement avoir peur et ses nuits n'étaient ponctuées que de cauchemars que Maverick essayait tant bien que mal de limiter en dormant avec elle et en lui racontant de belles histoires. Mais rien n'y fit. Le point de non retour fût atteint quand Lenora tua le chat de sa (soi-disante) mère à coups de marteaux, encore en proie à ses frayeurs habituelles. Sans l'intervention du docteur à ce moment-là, il y a fort à parier qu'Eurydice aurait étripé la petite. Ne pouvant plus la supporter dans sa demeure, elle poussa son mari à la faire interner au sanatorium, ne cachant pas qu'elle trouverait un moyen de la rayer du paysage s'il ne s’en chargeait pas rapidement. Thaddeus s’exécuta donc, impuissant et désolé pour sa fille car au fait des traitements habituels qu'on réservait aux patients jugés "hystériques", et ce, qu'il s'agisse d'enfants ou non. Constamment entravée, Lenora ne pouvait désormais se déplacer que sanglée à un fauteuil roulant et dormirait en camisole jusqu'à ce que le "traitement" ait un impact sur elle...Elle fût privée de visites pendant plusieurs mois durant lesquels son frère se découvrit une véritable vocation pour la médecine ; désireux encore une fois d'aider sa soeur au mieux. Partageant sa vie entre les études et ses nombreuses visites à l'hôpital, Maverick assistait, résigné, à la ruine de sa famille ; une mère d'autant plus corrompue par la secte depuis que la ville semblait s'être métamorphosée et que les Perfide avaient imposé leur loi, et un père complètement désemparé et dépassé qui se noyait dans la fumée d'opium pour s'évader. Ce qui lui fut fatal à termes bien que les causes de sa mort n'aient jamais été clairement identifiées. Les habitants de Phantasmagoria semblant tomber comme des mouches depuis une bonne décennie, personne n'y prêtait plus attention ni ne menait d'enquête. Sa mort ne sembla pas affecter Eurydice plus que cela et Maverick comprit alors que sa mère était devenue une personne complètement différente de la douce nymphe qu'il avait connu autrefois. Lenora traversa quant à elle une nouvelle période noire quand elle apprit la nouvelle, ce qui nécessita de lui attitrer une infirmière personnelle pour la seconde fois. Et il se trouva que cette dernière n'était pas n'importe qui...
III - Katherine Sömmer La Grâce, L'Amante
Elle s'appelait Katherine et n'était pas inconnue de Maverick, loin de là...Ce dernier ayant passé quelques cours à étudier davantage l'anatomie de la jeune femme plutôt que celle de l'écorché qu'on présentait à l'auditoire. En effet, il l'avait côtoyé durant quelques séminaires, tous deux étudiant dans le même domaine et il l'avait toujours trouvé fascinante et incroyablement belle sans jamais aller se présenter. Et pour cause, c'était bien la première fois en plus de vingt ans qu'une femme éveillait un tel intérêt en Maverick, peut-être parce qu'il s'était toujours trop préoccupé de sa soeur et pas assez des autres... Mais voilà, en l’occurrence, Lenora était devenu le prétexte rêvé à ce que tous deux se rapprochent et cela se fit assez naturellement. Katherine, sous ses allures d'ange, semblait être une femme forte, cartésienne, qui ne voulait pas céder à l'obscurantisme ambiant et qui n'était pas décidée à plier sous la menace. Infirmière en chef dans l'aile réservée aux femmes du Sanatorium, elle révolutionna même l'organisation des lieux et l'administration des traitements, interdisant les camisoles, les bains d'eau glacée et autres joyeusetés qu'elle jugeait barbares et surtout sans finalités thérapeutiques. Comme beaucoup de natifs de Phantasmagoria de sa génération, elle avait été mise au monde par le docteur Fawkes et avait beaucoup d'admiration pour lui et son travail, ce qu'elle ne manqua pas projeter sur son fils qui avait hérité, il fallait le dire, de ses qualités les plus notables. Maverick était loin d'être comme les autres hommes, à considérer sa conviction et sa force de caractère comme une atteinte à sa virilité ou comme une provocation ; au contraire même, il la soutenait dans tous ses projets et partageait sa répulsion vis-à-vis de tout ce qui touchait aux légendes urbaines et aux rumeurs assiégeant la ville de toutes parts. Ils ne tardèrent ainsi pas à se mettre en couple et à se fiancer par là-même...Ce qui, dans une certaine logique aurait dû affecter Lenora et la rendre jalouse. Mais contre toutes attentes, ce fut l'inverse qui advint...De voir son frère et son infirmière heureux et soucieux d'elle à l'unisson sembla lui apporter la stabilité dont elle avait toujours manqué et fut le meilleur des remèdes. Lenora semblait transformée...Elle dormait comme un loir, n'avait plus aucune crise ou vision étrange, ses gestes étaient très fluides et elle passait le plus clair de son temps à jouer du violon et à lire comme son frère avait pu le lui enseigner. A tel point que très vite, il fut jugé inapproprié de la garder chez les "fous". Ce fut contre l'avis d'Eurydice que le couple recueillit Lenora et la libéra du Sanatorium après qu'elle y ait passé douze longues années. Sa mère ayant déserté la demeure familiale au profit de la Livrée ecclésiastique pour se rapprocher de sa "déesse", elle n'aurait pas à côtoyer sa fille indigne cela dit et l'espace ne manquerait pas pour le trio. C'est sûrement à ce moment-là que Maverick vécut les plus belles semaines de sa vie en compagnie des deux femmes qu'il aimait le plus au monde et comblé que sa soeur semble rétablie et puisse enfin profiter d'un foyer aimant et prospère.
Mais ce fût sans doute là sa plus grosse erreur...Ce que Lenora avait vécu dans son enfance ne pouvait manifestement pas être enrayé aussi facilement et si avec l'âge, elle avait appris à contrôler ses psychoses et à en faire un atout, jamais aucun traitement ni aucune attention ne pourrait tout effacer. Etant parvenue à se persuader depuis longtemps maintenant qu'elle était bel et bien un monstre comme sa mère s'était tuée à le lui répéter, et que son frère était le seul à ne pas la juger nuisible, elle n'avait pas l'intention d'aller contre sa "nature" et ce qu'elle lui dictait. Mais elle s'y prit tellement habilement que le couple ne vit presque rien venir...Oui, presque, car pour avoir soigné Lenora pendant un long moment, Katherine savait interpréter les agissements même discrets de sa patiente...Elle savait que Lenora lui avait volé des sous-vêtements, elle s'était parfois réveillée avec des mèches de cheveux coupées ou avait retrouvé des épingles à nourrice dans ses robes après s'être blessée avec...Bien sûr, tout pouvait s'expliquer autrement sans que Lenora ne soit impliquée mais Katherine avait un pressentiment et quand elle en fit part à Maverick, il comprit son appréhension et prépara quelques seringues de sédatif à dissimuler un peu partout dans la maison au cas où sa soeur serait vraiment en train de régresser. Mais autant dire que rien n'aurait pu préparer le couple à ce que Lenora leur réservait... Un soir comme un autre alors qu'ils terminaient leur repas en dégustant quelques fruits à la liqueur, Maverick et Katherine se sentirent très vite bizarres puis nauséeux et enfin incapables de bouger un orteil sur le sofa du salon, en proie à une immense fatigue...L'alcool étant proscrit pour Lenora, elle n'avait pas eu le loisir d'y goûter mais fit son apparition peu de temps après, tout sourire et brandissant fièrement une petite fiole qu'elle clama être son ingrédient secret. Dans leur hébétude, le couple reconnût instantanément du laudanum et en dépit de son état nébuleux, Maverick s'insulta une centaine de fois en esprit pour ne pas avoir mieux dissimuler son matériel médical car nul doute que sa soeur était allée chaparder du côté de son bureau pour trouver ça...Avait-il oublier de le fermer à clés ? Mais le questionnement fut de courte durée et laissa place à une inquiétude manifeste... Dans leur état, ils étaient complètement à la merci de Lenora et Maverick s'avouait qu'il ne savait plus du tout de quoi sa soeur était capable...Elle poursuivit son show en se déshabillant, exhibant effectivement certains sous-vêtements de Katherine qu'elle se vanta de mieux porter que l’intéressée, elle se munit ensuite d'une seringue en laiton dotée d'une immense aiguille qu'on ne plantait jamais à même la peau mais dans des cathéters et elle s'amusa à menacer le couple avec...Inutile de préciser que tous deux étaient verts de peur et combattaient leur hébétement de toutes leurs forces. Mais une seconde plus tard, Lenora mis ses menaces à exécution et fondit sur Katherine pour arracher son corsage. Réussissant tant bien que mal à tourner la tête pour implorer sa soeur de la laisser tranquille, Maverick assista alors avec effroi à une scène qui le hante encore aujourd'hui...Sa soeur, poignardant sans vergogne le poitrail puis la gorge et le visage de sa bien-aimée ne lui permettant ainsi ni de respirer, ni de crier. Elle finit d'ailleurs par étrangler la jeune femme avant de se préoccuper de son frère. Parvenant déjà à replier ses doigts, Maverick avait l'impression que les effets du laudanum se dissipaient mais visiblement pas assez rapidement...Il se retrouva lui aussi à moitié nu et se souvient d'une douleur presque paralysante lui enserrant l'entrejambe et le bas-ventre. Quand il comprit ce que Lenora avait fait, il cru au départ à une hallucination jusqu'à ce qu'elle se retrouve à cheval sur lui, lui empoignant les cheveux sans douceur en lui susurrant à l'oreille qu'elle avait toujours rêvé de ce moment...La douleur qu'il ressentait était maintenant enveloppée d'une chaleur presque bienfaisante et les yeux de Maverick devinrent des torrents de larmes tandis que sa soeur semblait prendre un plaisir réel à...le violer car il n'y avait pas d'autres mots. Cela sembla durer une éternité jusqu'à ce que Maverick ait suffisamment récupérer du poison pour se saisir d'une seringue de calmant cachée dans le renfoncement du sofa...Il réussit à la planter dans la nuque de Lenora et la poussa à terre sans aucun égard, maltraitant de plus belle son sexe, stimulé artificiellement grâce à un énième produit. Cet effort lui valu de tomber inconscient...et quand il se réveilla, Katherine n'était plus à ses côtés tandis que Lenora gisait encore au sol, gémissant comme une bête écrasée. Rattachant son pantalon non sans douleur, il entreprit de marcher en appelant sa fiancée et manqua tomber plusieurs fois avant de parvenir à la porte d'entrée qui était grande ouverte. Après que ses yeux se soient habitués à la brume environnante, Maverick cru voir une silhouette familière en train de ramper dans la rue et se précipita hors de la cour. Seulement quelques mètres le séparaient de Katherine quand il vit une ombre immense et menaçante se dessiner devant elle, une ombre qui sembla la saisir violemment par le bras. Tétanisé, Maverick se souvient avoir entendu Katherine lui crier de s'enfuir avant de s'évanouir comme un nuage dans un gémissement de douleur à vous glacer le sang. Chassant la brume avec ses bras, Maverick l'appela un long moment, ne pouvant pas croire une seconde qu'elle avait disparu mais un autre cri le ramena à la dure réalité...Celui de Lenora, qui l'appelait désespérément depuis la maison. Complètement hors de lui, Maverick retourna alors sur ses pas. Ouvrant en grand un placard, il en sortit le fauteuil roulant sanglé jadis utilisé pour contenir Lenora et se mit en quête de toutes les seringues sédatives qu'il avait caché, ne prêtant aucune attention aux lamentations de sa soeur. Cela fait, il la traîna jusqu'au fauteuil avant de l'y asseoir avec une brutalité qui ne lui ressemblait pas du tout et l'attacha en serrant si fort les liens qu'il lui brisa l'un des poignets. Lenora le suppliait d'arrêter et n'avait de cesse de répéter qu'elle l'aimait et qu'elle s'excusait, qu'il ne pouvait pas lui faire ça. Maverick se détesta d'autant plus d'éprouver des remords à lui injecter une dose presque létale de calmant, après les atrocités qu'elle avait perpétré. Il se sentait trahi, blessé, perdu comme jamais auparavant. Et après avoir réduit Lenora à l'état de légume, il entama une longue errance dans les rues de Phantasmagoria, ne sachant plus du tout à quel saint se vouer et se répétant de ne pas courir se réfugier dans les jupons de sa mère...Ce qui signerait sa perte à coup sûr.
Dans son indicible malheur, Maverick eut néanmoins la chance de croiser la route de quelqu'un de bien avant qu'un détraqué ascendant prophocide ou un "esprit frappeur" ne se manifeste...Tristan Barbones, un dur à cuir de première catégorie et ancien garde-forestier, jusqu'à ce que même pour lui, les bois alentours se révèlent meurtriers. Les "bons" médecins se comptant sur les doigts d'une main à Phantasmagoria, le visage et le nom de Maverick parlaient sans doute à la plupart des habitants encore lucides et ce fut le cas de Tristan qui ne put se résoudre à le laisser végéter dans la crasse du No Man's Land. Pour s'occuper, Barbones avait décidé de retaper l'un des bâtiments du quartier et de le garder le plus fréquentable possible (exception faite du 7ème étage qu'il avait essayé de sceller car ayant eu vent de ce qui s'y était passé). Il était devenu en quelques sortes le concierge même si cette étiquette ne lui allait pas vraiment au teint...Toujours est-il qu'il accueillit Maverick dans son antre au sous-sol, presque aménagé en bunker de survie et qu'il tacha de le requinquer, ce qui fut tout sauf aisé. S'il ne le forçait pas à se nourrir, à boire, tout simplement à vivre, Maverick restait prostré sur un matelas et passait son temps à ruminer de sombres pensées et à dormir. Ce manège dura plusieurs longues semaines jusqu'à ce que la patience de Tristan soit écoulée et qu'il décide de mettre du plomb dans la cervelle de Maverick ; car après tout, ce n'était plus un gamin et lui n'était pas un chaperon. Il fut agréablement surpris que Maverick réagisse à sa menace de le mettre dehors et ne se conduise pas comme une loque suicidaire. Bon, il était toujours mollasson comme du vieux pudding mais au moins il formulait des phrases complètes et il se tenait debout quelques heures par jour...Il fut même disposé à expliquer sans entrer dans les détails ce qu'il lui était arrivé et cela aida Tristan à mieux cerner l'oiseau...Il allait être très difficile de lui faire remettre le nez dehors et de le rabibocher avec la gente féminine, d'autant plus que la situation en ville ne faisait qu'empirer. Seulement voilà, Tristan ne pourrait pas être derrière son protégé éternellement et il lui mit rapidement cette évidence sous le nez. Son seul moyen de réellement s'en sortir était de combattre les démons du passé et de prendre ceux du présent à bras le corps, sinon autant se faire sauter le caisson tout de suite. Que Tristan n'ait pas été quelqu'un qu'on pourrait qualifier de délicat et de spirituel aida sûrement Maverick à se défaire de son mutisme plus rapidement que prévu et à reprendre foi en l'existence petit à petit malgré qu'il reste perclus par la culpabilité et les regrets. Il passa près de deux ans aux côtés du concierge durant lesquels il ne put se résoudre à sortir qu'une fois pour l'aider à rapporter de l'eau du puits. Mais ce manège plutôt sympathique prit fin quand Tristan ne revint pas d'une simple course de routine. Après plusieurs jours passés sans le voir revenir, Maverick imagina le pire, sûrement à raison et retomba dans sa torpeur de "belle au bois dormant". Pourtant, les répliques de Tristan ne cessaient de marteler son crâne. Il ne pouvait décemment pas rester ainsi à ne rien faire et laisser son passé le ronger jusqu'à ce qu'il ne reste que ses os comme seuls témoins. Alors, il entama un travail sur lui-même, tout d'abord en ressortant toutes les caisses de journaux que Tristan avait conservé, histoire de retracer ce qui avait pu se passer dans cette ville et pourquoi tout était allé de mal en pis. Ce qui l'aiderait sans doute aussi à se prémunir le jour où il compterait s'aventurer dehors...Un article en particulier l'interpella, le journal était daté du mois et de l'année où lui et Katherine avaient été agressés par Lenora. Ca mentionnait un incendie dans son quartier d'origine...et une seule dépouille portant des liens avait été retrouvée et inhumée sur place...Serait-il possible que...? Maverick ne savait pas s'il souhaitait vraiment que sa soeur ait péri de manière aussi horrible mais ça lui ôterait une belle épine du pied de la savoir six pieds sous terre. De là à ce qu'il se sente capable de retourner sur les lieux pour en avoir le coeur net, il n'y avait pas un pas mais un fossé béant...Le mystère demeurerait donc. Il remarqua aussi que le nom des Perfide revenait très souvent, et qu'ils devaient être liés à l'histoire de "la petite fille à la capuche" qui avait fait grand bruit dans la cour d'école quand il était enfant...Il n'était question que de catastrophes, d'endroits à éviter, de règles à suivre...Bref, rien qui n'incitait à vouloir sortir et pourtant...Maverick savait que tôt ou tard, il devrait s'y plier, rien que parce que les tonneaux d'eau potable n'étaient pas éternels ; et ce, bien qu'une âme charitable dépêchée par Tristan ne laisse un paquet de victuailles une fois par semaine dans le hall d'entrée. Maverick n'avait jamais su de qui il s'agissait réellement, Tristan lui avait juste parlé d'une résidente à laquelle il avait une fois rendu service et qui souhaitait lui rendre la pareille. Mais voilà, Maverick se voyait mal profiter du système indéfiniment, ce n'était pas correct et surtout, il allait être vital qu'il réapprenne à se débrouiller seul sans l'aide de quiconque car Tristan envolé, il ne pouvait plus compter que sur lui-même. Malgré qu'il reste persuadé que sa mère le soutiendrait, il ne voulait en aucun cas qu'elle apprenne ce qu'il s'était passé ou qu'elle se figure pouvoir l'amadouer, même si le fameux incendie n'avait pas dû lui échapper...si tant était qu'elle lise encore la presse et ne soit pas complètement obnubilée par son culte. C'était donc décidé, après avoir laissé un mot à l'intention de la résidente pour la remercier et mettre fin à ses livraisons, Maverick entreprit de se préparer psychologiquement comme physiquement à faire plusieurs allers et retours au puits pour réapprovisionner les tonneaux. A mieux y réfléchir, qu'est-ce qui pourrait lui arriver de pire..?
Mégane n'a pas de style défini. Elle peut un jour arborer des couleurs simples et coquettes, et le lendemain se définir comme toute autre. Mais si une chose la caractérise parfaitement, c'est l'élégance. Mégane optera toujours pour des choix esthétiques simples mais recherchés. Il faut dire que Mégane n'est dépourvue d'atouts : elle a des yeux brillants et expressifs, des longs cheveux qu'elle peut coiffer comme elle le souhaite, et de très belles formes. Ne vous fiez pas à son regard de biche, c'est une fille sensible et timide. Croyez-le ou non mais Mégane n'est nullement intéressée par la vie de Prophocide. Elle aime trop sa tranquillité et sa liberté pour s'enraciner dans des préceptes sectaires et communautaristes.
Mégane est née à Main Street. Perdue dans ses rêveries, et dans sa recherche d'identité, elle a oublié de faire attention à ce que lui ses parents lui ont toujours rabâché, avant de disparaitre : "fais attention, quand tu sors. Un jour viendra où tu ne pourras plus t'échapper. ". Un soir, elle est rentrée seule, ne se doutant pas que le matin serait le dernier passé avec ses parents. Mais au lieu de se méfier, elle s'est complainte dans ses rêveries et s'est plongée dans un faux semblant de vie mensongère : vivre comme le doit son âge, prendre des risques, et surtout mentir pour cacher sa vulnérabilité et sa gentillesse. Elle ne parlera jamais de ses parents, ni même de ce qu'elle pense de Phantasmagoria, car elle n'en pense pas grand chose. Cachée dans sa bulle, elle fait fie des difficultés en ne les affrontant pas, et pour ça rien de mieux que de toujours faire le même chemin tous les jours, et de barricader au coucher du soleil.
Elle a fini, un soir après Noël, enfermée dans l'épicerie avec Sue Maryia et Justine Brin. La tempête dehors a fait venir une tonne de monstres, et elles se sont retrouvées enfermées dans le noir, à lutter pour survivre. Elle y a trouvé une hache et aussi un tout nouveau courage qui lui changera surement la vie (du moins tant qu'elle ne se retrouve pas dans le noir).
Փ Dans l'univers depuis Փ : 22/08/2022 Փ Ragots échangés Փ : 724 Փ Paillettes Փ : 61328
Les prédéfinis disponibles
Mar 27 Déc - 12:29
Roslynd Maryia
L'amour est destructeur
sxywoman
1m65 xxkg (fine)
Main Street
Femme 19 février xx64 (1962) femme au foyer
Corpulence : fine, très fine mais jamais maigre.
Caractère : Folle. Roslynd a chutée dans la folie depuis qu'elle a eu ses enfants. Ils sont sa fierté et ses bourreaux. Chaque jour, chaque seconde elle s'inquiète pour eux. Elle voit dans la ville tous les dangers où ses enfants pourraient mourir. Angoissée, terrorisée, elle se plie scrupuleusement aux règles du village pour rester en vie et protéger sa famille. Depuis qu'elle a envoyé ses enfants loin de la ville, elle a complètement cédé à ses angoisses. Elle n'a plus personne à qui s'accrocher, comme elle n'a plus personne à protéger. La ville l'a tué et la torture toujours un peu plus. Paranoïaque et mélomane, Roslynd est persuadée que les Perfide eux-même n'ont d'yeux que pour elle, qu'ils la tourmentent plus que les autres, parce qu'elle a envoyé ses enfants loin d'ici.
Dieu seul sait dans quel état elle se mettrait si elle venait à apprendre que ses enfants sont revenus... Physique : menue - frêle - élégante - souriante - visage doux - yeux gris - longs cheveux bruns attachés - toujours maquillée - toujours bien habillée
Roslynd n'a jamais eu de famille. D'aussi loin qu'elle se souvienne, elle a été seule. Et pour cause : elle a grandi à l'orphelinat, des rêves de famille heureuse plein la tête. Longtemps, elle s'est juré qu'elle n'aurait jamais d'enfants, parce qu'elle estimait qu'elle ne saurait pas comment les élever et elle avait peur de les délaisser, ne pas être capable de leur apporter assez d'amour et une maison agréable.
Elle a changé d'avis quand elle a rencontré son futur mari. Il n'était pas de Phantasmagoria, il est arrivé avec la fleur au fusil, pétri de bonnes intentions et cette fraîcheur a ébloui Roslynd. Amis tout d'abord, il lui a appris que tout n'était pas comme dans ce village. Il lui a appris Paris, où il avait vécu toute sa vie, et Roslynd a voué une véritable fascination pour cette ville. Puis l'amitié s'est muée en autre chose et rapidement, le mariage s'est imposé. Les enfants sont arrivés et tout a basculé.
Son mari a perdu de sa fraîcheur et de son intérêt, il a sombré dans les bassesses du village. Drogue, trafic, violence, démence. C'est devenu un obsessionnel compulsif, incapable d'aimer sa femme ou ses enfants plus longtemps qu'une soirée. Il fuyait la maison, mais ses revenus douteux et faramineux assuraient à sa fratrie une vie agréable dans les beaux quartiers. Cela ne suffisait pas à Roslynd. Elle s'est sentie trahie, elle a détesté cette ville, s'est tourné sur ses enfants et s'est construite autour d'eux. Elle avait peur de les voir sombrer eux aussi. Une peur qui s'est changé en folie furieuse avec le temps.
Dès qu'ils ont eu l'âge d'entrer au collège, elles les a donc envoyé hors de phantasmagoria, leur épargnant le désagrément des monstres et de la noirceur de la ville. Et paradoxalement, elle se séparait des piliers qui la gardait lucide. Les années ont passée, la peur et la folie se sont intensifiées, pour la laisser malade. Malade de Phantasmagoria.
A NOTER : - C'est une mère au foyer mais si vous voulez lui trouver un métier pour continuer à assurer ses revenus, libre à vous. - Ne prononcez jamais le nom "Perfide" devant elle. Ca peut devenir dangereux.